Une reprise de Cédric, grâce à un gros travail de LySioS -> les 10 cOSMandements pour bien contribuer à OpenStreetMap quand on débute :
Les 10 cOSMandements

Bonjour à toutes et tous, adhérents, adhérentes, sympathisantes, sympathisants,
Pour cette année nous avons voulu tester un autre mode d’organisation de l’Assemblée générale de l’association en 2 temps :
Cette organisation va permettre de profiter de l’AG informelle pour susciter des candidatures au CA et recueillir les motions diverses qui seront clôturées le 15 juin à minuit. Les divers votes se feront en ligne à partir du 16 juin jusqu’au 29 juin.
Cette rencontre de l’association OpenStreetMap France aura lieu le
samedi 10 juin 2023 à 17h30
Université de Marseille, Campus Luminy, Bâtiment Staps, Amphi
Association à laquelle vous pouvez apporter votre soutien de beaucoup de façons, dont l’une est de voter à son assemblée générale. Pour ce faire il faut être adhérent et à jour de sa cotisation le jour de l’AG (pensez à anticiper selon votre moyen de paiement et les délais que cela peut occasionner) : Adhésion à OpenStreetMap France
Pour rappel, il n’est pas nécessaire d’être adhérent à l’association pour bénéficier de ses outils, actions et soutiens. L’association permet de mutualiser des serveurs, des moyens financiers pour des événements, des besoins pour les groupes locaux, d’être un relais auprès de la Fondation OpenStreetMap et des institutions et autres organismes en général. C’est ainsi que plus il y a de votants à l’AG (plus d’adhérents donc) plus sa voix à du poids
Plus de détails ci-dessous, si cela vous intéresse !
Ordre du jour prévisionnel
Voter
Pour permettre à cette réunion d’être un temps de discussion, les divers votes se feront en ligne à partir du 16 mai, sur une période de 2 semaines via le prestataire OpaVote (utilisé également par la fondation OSM).
La vidéo de la réunion sera disponible sur peertube.openstreetmap.fr pour celles et ceux qui ne pourraient pas être présents à Marseille. Elle sera diffusée en direct, sauf problème technique.
Pour prendre part aux votes, il faut être à jour de sa cotisation (c’est-à-dire avoir cotisé depuis la dernière assemblée générale de juin 2022): cela se passe ici : Adhésion à OpenStreetMap France.
Étant donné le vote en ligne sur plus d’une semaine, il n’est pas organisé de vote par procuration.
Candidature au Conseil d’administration
Vous pouvez vous porter candidat pour le Conseil d’Administration: nous attachons de l’importance à ce que de nouvelles personnes puissent nous rejoindre chaque année afin d’impliquer plus nos adhérents et de faire tourner les responsabilités.
Votre candidature devra nous parvenir avant le 15 juin minuit sur association arobase listes.openstreetmap.fr
L’Assemblée générale statutaire aura lieu le vendredi 30 juin 2023 à 21h sur la salle visioconférence BBB qui sert également aux conseils d’administrations mensuels, pour entériner les votes et les élu-es au conseil d’administration.
Bien à vous tou·te·s
L’association OpenStreetMap France (OSM-Fr) lance une large consultation afin de construire le futur de son projet associatif de manière coopérative.
Le but est de créer un projet associatif largement validé par les adhérents et les adhérentes (et plus largement par la communauté OSM française) et comportant les éléments clefs d’un plan d’action.
L’objet de notre association est de « promouvoir le projet OpenStreetMap et notamment la collecte, la diffusion et l’utilisation de données cartographiques sous licences libres ».
Comment servir au mieux cette ambition ? Quel positionnement et quelles actions l’association pourrait-elle lancer afin de soutenir au mieux le commun numérique ?
Discutons-en et (re-)définissions ensemble notre raison d’être dans un contexte d’évolution rapide de l’écosystème OSM.
Pour le dire plus simplement, précisons nos QQOQCP (qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi).
Toute personne intéressée par le futur de l’association est invitée à participer. Nul besoin, en particulier, d’être membre de l’association.
Les discussions déjà menées, les prochains débats et annonces seront tous publics, centralisées dans une section dédiée sur le forum : https://forum.openstreetmap.fr/c/openstreetmap-france/projetassociatif/66
En particulier, en s’inspirant de Framasoft, nous publierons la totalité des résultats bruts et des analyses des enquêtes d’opinion.
L’association a recours à un expert, Hervé Gouil, pour l’accompagner tout au long de l’élaboration du projet associatif.
Hervé Gouil est le créateur et l’animateur du Cabinet de Développement Coopératif ANAKENA, depuis août 2001, et membre fondateur de la Manufacture Coopérative, coopérative de recherche-action. Il accompagne de nombreux acteurs et collectifs qui cherchent à « mieux faire ensemble ») ; entreprises, collectivités, réseaux associatifs, coopératives (SCOP, SCIC, Coopératives de Consommateurs…) et mutuelles.
L’accompagnement d’un professionnel maniant habilement des méthodes spécifiques afin de collecter l’avis de plusieurs centaines de personnes et de parvenir à créer un consensus autour d’un projet commun est apparue, au fil des discussions internes, comme une évidence.
Le 26 octobre s’est tenue une première réunion préparatoire à laquelle 11 personnes ont pris part.
Notre réflexion se structurera à présent en alternance de consultations en ligne ouvertes (en espérant la participation de centaines de personnes) et des ateliers regroupant les personnes les plus impliquées.
La méthodologie est détaillée dans ce document de présentation et sera présentée durant la première réunion de janvier.. Dans l’idéal, les conclusions du projet seront présentées l’AG d’OSM-Fr lors du prochain Sotm-Fr en juin 2023.
D’ici là, nous vous invitons à participer à la rédaction d’un bilan collaboratif pour retranscrire les actions menées durant les 10 années d’activité de l’association.
De nombreuses associations partageant nos valeurs ont mené à bien leur propre réflexion interne. On peut en outre citer :
À nous, maintenant, de nous inspirer de ces projets tout en gardant notre singularité pour, nous l’espérons, être encore plus efficaces au service du commun numérique OpenStreetMap.
Faisant suite au State of the Map France qui a eu lieu les 10-12 juin à Nantes, le State of the Map, mondial s’est tenu les 19-21 août à Florence en Italie. Voici un petit retour d’expérience partial et partiel de quelques contributeurs français ayant assisté à l’événement.
Le SotM, la rencontre des contributeurs OpenStreetMap a rassemblé cette année près de 400 personnes du monde entier (sans compter 200 de plus regardant les vidéos en ligne en direct !)
De nombreux français ont fait le trajet et les rencontres furent nombreuses et fructueuses.
Voici les conférences qui nous ont le plus marqué. Vous trouverez sur les pages indiquées les supports de présentations. Les vidéos seront publiées au fil de l’eau dans les semaines à venir.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/URUJH8/
Comment a évolué OSM depuis 2004 ? Cette plénière d’introduction revient sur l’incroyable pari, en 2004, d’une carte ouverte et collaborative et de sa réalisation par une communauté mondiale ultra-motivée.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/3EREXZ/
Reconstruction d’un style similaire à openstreetmap-carto (aka mapnik) basé sur les tulles vectoriels d’OpenMapTiles. Ça ressemble visuellement à du openstreetmap-carto mais c’est moins riche car les tuiles vectorielles ne contiennent pas tous les détails pour ça. La présentation était similaire à celle faite au dernier SotM-FR.
OpenMapTiles/MapTiler a proposé d’intégrer les tuiles vectorielles sur osm.org, des échanges sont en cours pour réaliser cela. Des questions techniques restent pour que la fondation puisse produire ces tuiles vectorielles.
Échange de couloir : la fondation demande à OpenMapTiles/MapTiler de retirer l’obligation d’attribution « OpenMapTiles » (en plus d’OSM) comme prérequis à l’intégration d’OpenMapTiles sur OSM.org. MapTiler à l’origine du projet libre étudie dans un sens qui semblerait pouvoir répondre positivement à cette demande. Le risque pour MapTiler est de perdre en visibilité, l’avantage est d’augmenter la visibilité des tuiles vectorielles.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/VXECJQ/
Présentation de formats SIG (FlatGeobuf) et OSM performants et des logiciels de traitement qui vont avec. Outil de conversions, formats pour QGIS, stockage serveur (cloud serverless) et affichage vectoriel navigateur.
Retour personnel de Frédéric : techniquement très intéressant, l’unique auteur à l’air très compétent mais tous ces formats et outils sont un écosystème à eux seuls et relativement peu compatibles avec l’existant.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/HZUFPQ/
De la difficulté d’utiliser les données OSM pour de l’analyse urbaine. Explore la méta-sémantique des tags. Les tags sont-t-ils cohérents avec l’objet d’écrit ? Du sens des valeurs, de la négation d’une valeur et de l’absence de tags.
Présentation d’un outil d’exploration de concurrence de tags pour une zone géographique. Pas encore libre/disponible.
Retour personnel de Frédéric : le problème est connu, mais c’est une exploration systématique et une représentation ergonomique qui en a été faite.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/W3AGY8/
Principales conclusions de l’étude sur l’évolution de l’API OSM pour la 0.7. L’étude complète est disponible en ligne. C’est le résultat d’une étude, ce n’est pas forcément ce qui va être réalisé. Les deux principaux points à retenir :
– Ajout du support de polygones simples (mais on conserve les relations de multi-polygones)
– Suppression des nœuds sans tags. Les coordonnées des points seraient directement portées par les ways. Cela amènerait une suppression d’un très grand volume de nœuds (environ 95%) apportant une amélioration significative des performances de tous les outils de traitement de données OSM. Les nœuds d’intersection entre objets seraient également supprimés. Charge aux éditeurs de conserver la cohérence de l’intersection de tous les objets.
Ces modifications seraient transparentes pour les contributeurs.
Ces premiers changements seraient l’occasion de relancer l’évolution de l’API pour pouvoir ensuite aller plus loin.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/NAF9EN/
Dans la suite du sujet de l’évolution de l’API. Problème que posent les tags, exemples de bonnes pratiques (extension de highway par le tag motorroad en Allemagne) et de mauvais pratiques (par exemple les pistes pour les motoneiges cartographiées highway=footway). Plus les problèmes posés par la documentation des tags et les votes sur le wiki.
Piste évoqué : une documentation officielle et revue comme l’est le code source dans le libre aujourd’hui. Les changements sont revus et discutés avant d’être intégrés.
En échange de couloir : les Data Items pourraient servir à adresser au moins une partie du problème.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/YWH3XD/
Problème des limitations de vitesses par défaut par pays en fonction de la typologie des voies, du véhicule et d’autres facteurs.
Constitution d’une très grosse page de wiki avec toutes les règles pour définir ces limitations de vitesse par défaut. Avec des liens vers les ressources ou trouver ces définitions.
Développement d’un outil qui utilise les règles de cette page de wiki pour produire des règles explicite qu’un outil comme un calculateur d’itinéraire ou un limitateur de vitesse peut utiliser.
https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Default_speed_limits
https://westnordost.github.io/osm-legal-default-speeds/
Retour personnel de Frédéric : travail impressionnant. La France est prise en exemple… parmi le pire que l’on peut trouver comme définition légales des vitesses.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/HEHHCH/
Maintenance de configuration Docker et Kubernetes pour faciliter la mise en œuvre de logiciel de l’écosystème OSM. Cloud ou non cloud.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/A8JLUY/
Conférence tenue par l’un de nous (Florian) faisant suite à une conférence similaire tenue en français au SotM-fr. Florian analyse les différents blocages qui nous empêchent de faire évoluer le mouvement OSM dans sa globalité. Notre perception du temps, de l’argent et notre stratégie sont, d’après lui, à modifier en profondeur pour débloquer tout le potentiel de la communauté.
Florian propose en premier lieu d’élaborer une stratégie partagée plus ambitieuse que l’actuelle.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/AT3YM7/
Cette session publique de questions adressées aux 7 membres du CA de la fondation a exposé plus en détail les projets à venir.
Le board a commencé par répondre aux suggestions posées par Florian lors de sa session « How to kill OSM? Above all, change nothing » en commentant que de nombreuses idées sont bonnes et à creuser. Le board pense qu’il existe un manque de compréhension de la part de la communauté concernant son activités par manque de communication.
Les questions stratégiques ont été abordées et il est clair que le rôle de la fondation va être amené à évoluer. Après les premières embauches de la fondation (pour gérer les serveurs et le site osm.org), certains membres de la communauté sont plutôt pour une extension rapide du rôle de la fondation, certains préfèrent plutôt progresser avec prudence.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/D8XYDN/
Outils et services d’OSM maintenu par le nouveau salarié de la fondation Grant Slater, préalablement bénévole. Il a également présenté le plan d’action pour le support du vectoriel sur osm.org.
Standing ovation pour cette fonctionnalité très attendue qui changera sûrement en profondeur nos manières de contribution.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/RRUH8S/
Supporté par une communauté internationale très active, l’outil de partage de tâches pour améliorer OSM fête ses 10 ans ! La plateforme Web a bien évoluée et propose des centaines de quêtes de difficulté très variable.
Florian : le site internet a été traduit à 100% en français en 2022 par quelques francophones motivés. Un meilleur support des spécificités de notre langue sont à prévoir prochainement.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/CFVMU7/
Comment OSM-US a créé un groupe de travail avec 60 agences gouvernementales pour discuter d’OSM et en particulier de licence. Il est clair que les organisations gouvernementales des USA ne peuvent pas intégrer des données à leurs données qu’elles doivent ensuite rediffuser dans le domaine public. Elles ont également interdiction d’utiliser du crowdsourcing non re-validé par les agences.
La solution proposée et qui va commencer à être expérimentée est de mettre à disposition des outils (iD) pour permettre à des contributeurs (OSM ou autres) de contribuer aux données des agences dans le domaine public. Ces contributions peuvent ensuite être validées et intégrées aux données d’origines. Parallèlement, ces contributions vont être mise à disposition de la communauté OSM pour pouvoir être intégré dans OSM.
Une première expérimentation avec les tunnels des voies ferrées va être réalisée. Ces données n’existent actuellement pas dans les données gouvernementales.
Retour personnel de Frédéric : travailler avec 60 agences gouvernementales c’est quand même impressionnant. Par contre et ce n’est que mon avis personnel, je crois peu à la réussite d’un tel projet.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/GNG37Y/
L’ONU cartographie des bâtiments en 3D pour faire de la réalité virtuelle pour des simulations, de l’entraînement et la préparation d’opération.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/YU9JHN/
Comparaison des gares dans OSM et Wikidata : contributeurs, nombre d’attributions, par pays, évolution dans le temps …
D’après Frédéric et Florian : le sujet des gares est plutôt bien traité en France.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/MRK3C8/
Présentation du fonctionnement du chapitre italien et des projets menées. Le chapitre OSM italien est le chapitre italien de Wikimedia.
Présentation très inspirante du community management réalisé en Italie par une personne dédiée. Son temps est consacré à animer et consolider les communautés régionales et locales, à mieux et plus communiquer, à gérer des campagnes de financement et de micro-financement. Un exemple duquel s’inspirer en France.
La fantastique @AnisaKuci est salariée de @WikimediaItalia et travaille à plein temps sur les projets @OpenStreetMapIt #SotM2022 pic.twitter.com/vghtSQcq2T
@overflorian August 21, 2022 – https://twitter.com/overflorian/status/1561351051235790849
De plusieurs Lightning talks sur l’avancement de la couverture mondiale en bâtiments. L’on peut retenir que le quart des pays les plus développés ont une couverture du bâtit de plus de 50 % et l’Europe est plus de 70 %. Le quart des pays les moins développés est à plus de 20 %, bien aidé par les projets humanitaires. L’autre moité est à moins de 20 %
OSM-BE mène un projet d’achat et de prêt d’appareil photo 360. Photo envoyé sur Mapillary mais archive disponible pour usages futurs.
Si notre couverture des routes n’a pas à nous faire rougir dans de nombreux endroits dans le monde, on ne peut pas en dire autant de notre niveau de détail sur l’accessibilité aux piétons. L’ajout de chemins piétons séparés pour modéliser les trottoirs est en effet une tâche extrêmement longue à réaliser. Plusieurs idées pour y remédier ont été évoquées pendant les 3 jours :
https://2022.stateofthemap.org/sessions/JNJKYR/
Kauê Vestena a présenté son plugin QGIS qui crée automatiquement le réseau piéton à partir des routes et des bâtiments, qu’on peut ensuite importer dans JOSM pour contribuer (https://2022.stateofthemap.org/sessions/JNJKYR/). Il a également développé plusieurs outils pour la visualisation, le calcul d’itinéraire et le suivi qualité de ces données (https://files.osmfoundation.org/s/RRk9zSzjkPxz7kM).
https://2022.stateofthemap.org/sessions/LKZYJ7/
Roland Olbricht a abordé ce sujet au travers du déplacement avec une poussette ou un landau. Sa communauté locale a, au contraire, choisi d’ajouter les attributs sidewalk sur les routes existantes et propose ses réflexions sur les améliorations nécessaires dans le modèle pour gérer plus finement les paramètres d’accessibilité sans avoir à créer des chemins pour chaque trottoir.
https://2022.stateofthemap.org/sessions/SA77RH/
Le sujet de la cartographie pour les piétons a été évoqué par Christopher Beddow qui nous a expliqué comment il a utilisé l’imagerie aérienne mais aussi les détections de Mapillary pour cartographier tous les trottoirs d’une petite ville près de chez lui, ainsi que Ariel Kadouri qui a présenté les travaux de la communauté locale de New York pour cartographier les cheminements piétons et vélo (https://2022.stateofthemap.org/sessions/YAYNSB/)
Plusieurs conférences de la track académique ont présenté des calculs d’accessibilité (par exemple https://2022.stateofthemap.org/sessions/JEXYHK/ et https://2022.stateofthemap.org/sessions/MXS9R8/) ce qui montre l’intérêt des réutilisateurs pour cette thématique, encore émergente dans nos pratiques de contributions.
C’est une agréable surprise de voir la thématique de l’expérience utilisateur de plus en plus abordée dans notre communauté :
– HOT a présenté une intéressante campagne de tests utilisateurs avec des débutants sur l’utilisation de quelques applications mobiles (OsmAnd, Organic Maps, Vespucci, etc) pour faire ses premières contributions et mener un certain nombre de tâches (https://2022.stateofthemap.org/sessions/UWHAME/). Certaines améliorations potentielles ont été identifiées et devraient pouvoir être financées dans les prochaines années.
– Grab a présenté sa méthodologie pour créer l’application GrabMaps utilisées dans près de 500 villes d’Asie du Sud Est, et comment ils l’ont personnalisée pour répondre aux besoins ultra-locaux de ses utilisateurs (https://2022.stateofthemap.org/sessions/YXMUVT/).
– Mateusz Konieczny a présenté son originale méthode et son retour d’expérience sur les tests utilisateurs qu’il réalise pour faire tester les fonctionnalités de StreetComplete et lui permettre de rester simple d’utilisation (https://2022.stateofthemap.org/sessions/EHZQXV/).
Enfin, les discussions à la suite de l’intervention de Florian Lainez (https://2022.stateofthemap.org/sessions/A8JLUY) laissent suggérer la création prochaine d’un UX Working Group qui serait spécifiquement dédié à l’adaptation de notre site officiel osm.org aux besoins de ses différents utilisateurs (contributeurs bien sûr, mais aussi développeurs, chercheurs et autres réutilisateurs, et pourquoi pas entreprise, grand public, etc).
Il y a eu une forte présence des sponsors vendredi et samedi, et notamment une très forte présence de NextBillion.ai, TomTom et Meta (ex Facebook).
Pour TomTom, ils sont plutôt là en observateur. NexBillion.ai est un nouveau venu qui fournit des solutions personnalisables de carto et d’API pour les entreprises (carte vectorielles, calcul d’itinéraire…). Meta était présent et a donné de nombreuses conférences liées à Daylight, RapidID et Mapillary.
Le périmètre de Daylight devraient croître et inclure potentiellement les détections des photo Mapillary et peut-être une base non-OSM des limites administratives (c’est encore à voir selon le « Polygon Project Manager » de Meta).
Les sponsors étaient aussi là pour recruter.
Le chapitre italien est une section du chapitre italien de la Fondation Wikimedia. Le chapitre belge est une section de l’Open Knowledge Foundation. Pour info, mais on n’a pas ou peu eu d’échange avec eux sur ces sujets, en Allemagne c’est avec FOSSGIS eV et en Espagne il n’existe pas d’association.
En Italie et en Belgique les sections OSM sont fortement aidées par leurs associations parentes. Elles leur permettent une mise à disposition de salariés, des contacts (lobbying), un partage du budget de ces associations … C’est vrai à la fois pour des tâches administratives mais aussi pour la communauté. Wikimedia Italie emploie une personne à plein temps sur le sujet OSM dont la principale tache est l’animation de la communauté, mais pas que.
Ce SOTM marque les 18 ans d’OpenStreetMap, et il laisse espérer un dynamisme renouvelé à travers notamment la roadmap d’ID présenté par Martin Raifer (https://2022.stateofthemap.org/sessions/C9AKZK), les évolutions du modèle de données et de l’API (https://2022.stateofthemap.org/sessions/W3AGY8/) ou encore la volonté d’afficher enfin des tuiles vectorielles sur le site officiel.
Que de belles choses en perspective !
Vector tiles provided by OpenStreetMap. It’s going to happen! @firefishy1 says so! #SotM2022 @OSM_Tech pic.twitter.com/KPwxkUJzKM
@harry_wood August 20, 2022 – https://twitter.com/harry_wood/status/1561011227924512771
Le 7 février dernier, lors de la conférence « Construire la souveraineté numérique de l’Europe » l’ambassadeur français pour le numérique, Henri Verdier ainsi que seize États membres (aujourd’hui dix-neuf) ont signé une déclaration créant un groupe de travail visant à accompagner le développement des communs numériques au sein de l’Union européenne.
Certains de ces acteurs des communs numériques et des logiciels libres ont participé à certaine de ces réunions de travail afin de présenter, chacun leur tour, les enjeux qu’ils rencontraient et les issues à envisager. Un même constat a été partagé par les acteurs de l’Internet libre et ouvert : l’espace numérique ne doit pas être laissé à la domination des plateformes monopolistiques. Et pour pallier à cela, l’Union européenne doit, plus que jamais, initier des politiques d’envergure afin que les communs numériques puissent mieux se développer et permettre de maintenir une diversité d’acteurs sur le Web.
En parallèle de cette initiative et afin d’avoir un impact plus conséquent, dix-huit acteurs des communs numériques et des logiciels libres présents en Europe se sont alliés afin de proposer des solutions concrètes (et non exhaustives) à ces gouvernements européens.
Les communs numériques représentent des alternatives aux GAFAM, construites grâce à l’intelligence collective dans le souci de respecter les internautes ainsi que leurs droits. Ne pas les considérer à juste titre et ne pas œuvrer pour leur développer est un danger pour nos sociétés et pour les citoyens numériques de demain.
Une tribune collective a d’ailleurs été rédigée par ces acteurs et vous pouvez la retrouver sur le blog de Mediapart.
Organisations signataires relais de la campagne en France
Organisations signataires relais de la campagne dans le monde
Texte original par Wikimedia France, CC BY-SA 4.0
Comme chaque année depuis la création de l’association OpenStreetMap France, notre assemblée générale ordinaire aurait dû avoir lieu lors de la rencontre annuelle des contributeurs OpenStreetMap du SotM-FR.
L’Assemblée générale annuelle de l’association OpenStreetMap France aura lieu le
samedi 11 juin 2022 à 17h30
Université de Nantes, Campus Tertre, Bâtiment Censive, Amphi 3
Lire la suiteOpenStreetMap est à l’honneur ce soir dans l’émission Quotidien sur la chaîne télé TMC :
La cartographie collaborative des zones de guerre et de catastrophes naturelles dans OpenStreetMap sont notamment abordés.
Nous sortions de plus d’un an de pandémie, toutes les activités collectives OpenStreeMap étaient à l’arrêt et nous avons été heureux, en juin 2021 lors de l’organisation de cette journée, à la perspective de nous revoir et de redémarrer « comme avant » (même si bien sûr il faudra présenter le passe sanitaire à l’entrée, porter le masque à l’intérieur, etc… ) !
Nous (le groupe local des contributeurs OpenStreetMap grenoblois) avons donc profité du cadre du WikiCamp organisé par Wikipédia le week-end du samedi 28 et du dimanche 29 août 2021, au centre de vacances l’Escandille à Autrans-Méaudre, pour organiser cette cartopartie, prévue toute la journée du samedi 28 août à Autrans-Méaudre dans l’Isère (sur le plateau du Vercors).
L’occasion aussi lors de cette journée de contribution collective d’accueillir potentiellement des nouveaux contributeurs, ou d’échanger de vive voix avec les Wikipédiens français, rassemblés ce jour-là.
Voici ci-dessous le visuel élaboré pour annoncer cet évènement
Déroulé de la journée du samedi 28 août 2021
Un départ matinal de Grenoble vers 7h15 …
Après la présentation du programme de la journée, les sept membres du groupe local se sont répartis en quatre groupes pour aller faire des relevés sur le terrain de cette station de sports d’hiver de moyenne montagne ou suivre les visites guidées d’Autrans et Méaudre.
Plusieurs approches de relevées ont été utilisées : field papers, photos géolocalisées, Mapillary en mode piéton ou StreetComplete.
Il n’y avait pas de thèmes de contribution particuliers mais le suivi de l’actualité d’OSM France a orienté certaines contributions comme la photographie de tous les transformateurs croisés et le versement de ces photos sur Mapillary.
L’après-midi fut consacrée à la contribution à partir des données recueillies le matin (un peu) et à la présentation du projet aux wikimédiens (beaucoup).
Certains contributeurs se sont attaqués aux landuses grâce à des imageries satellites depuis la salle de travail partagée avec Wikimedia France. Ils ont enfin enfourché leur vélo pour faire des relevés dans les zones les plus éloignés.
Un départ de l’Escandille vers 19h, après la photo de groupe (voir ci-dessous).
La cartographie s’est poursuivie les jours qui ont suivi avec la mise à jour de l’adressage et l’exploitation des images déposées sur Mapillary.
Voici l’ensemble des « changesets » ce jour-là :
Quelques animations pour mettre en évidence les résultats avant/après (merci à @Binnette !)
Un bilan statistique
Nombre de contributeurs OSM: 6
Nombre d’éléments modifiés/ajoutés/supprimés: 8,778
Nombre de groupe de modifications: 121
Changements affichés : 121
Nombre d’objets OSM crées, (modifiés), (supprimés) :
La photo de groupe
Un grand merci à tous les participants !
Un grand merci à OSM-France pour la prise en charge des frais de bouche (collation du matin, pause méridienne, et goûter), d’une des deux visites du matin commentées par un guide professionnel local (et ainsi aussi de contribuer et remercier Wikimédia France pour leur accueil) et des frais d’essence.
Nous espérons pouvoir organiser, de manière un peu analogue, une journée de cartopartie dans la région grenobloise en 2022. Avis aux amateurs !
Le groupe local OSM de Grenoble
PS : la page de notre wiki local qui raconte tout ceci est ici
Le 8 octobre 2011 était créée l’association OpenStreetMap France : elle fête donc ses 10 ans cette année.
A cette occasion, nous avons le plaisir de vous convier à un moment de partage.
Compte tenu des risques sanitaires encore d’actualité, cet évènement sera déconcentré dans les groupe locaux et par visioconférence. A cette occasion, nous partagerons à distance un gâteau d’anniversaire et soufflerons quelques bougies.
Nous proposons donc à tous ceux qui le souhaitent, soit chez eux, en famille ou entre amis, soit dans les groupes locaux proches de chez vous, de nous rejoindre le Lundi 11 Octobre 2021 en soirée. Nous prévoyons une « mégavisio » à partir de 19h30 pour souffler les bougies tous ensemble sur ce lien : https://osmvideo.cloud68.co/user/eme-edf-clb-dhv
Pour connaître l’évènement local proche de chez vous, voici une carte umap des organisateurs :http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/les-10-ans-dosm-france-fetes-en-france_659621
Pour faciliter l’organisation de la soirée (savoir qui amène quoi), vous pouvez aussi utiliser ce tableau : https://lite.framacalc.org/9puz-osm_france_10ans.
Il vous servira également à nous faire remonter vos besoins (gâteau, bougiers, goodies, salle,…) pour que l’association puisse vous aider.
Vous pouvez bien sûr modifier le tableau et ajouter des colonnes si besoin.
Merci de bien vouloir nous indiquer votre participation.
Vous pouvez consulter également cette carte pour connaitre le groupe local le plus proche de chez vous si rien n’est encore organisé dans le coin : https://www.openstreetmap.fr/contact/ .
Nous restons à votre écoute si vous avez des idées pour faire de cette soirée un moment d’une grande convivialité.
OpenStreetMap France
Les communs numériques géographiques ont plus que jamais le vent en poupe.
L’IGN a récemment lancé une consultation publique portant sur les « géo-communs ». Cette initiative confirme l’engouement croissant pour les communs numériques, en particulier géographiques, porté autant par les acteurs publics, privés ou encore par les citoyens engagés, cette dernière décennie.
La lettre de mission à Bertrand Monthubert, nouveau président du CNIG (Conseil National de l’Information Géographique) va dans le même sens : « Est attendue une collaboration plus étroite entre l’État, des collectivités territoriales, des entreprises et des porteurs de ‘‘communs’’ numériques que peuvent être les acteurs de la société civile. »
Dans un monde de plus en plus régi par les grandes plateformes numériques, OpenStreetMap fait figure de référence et de « zone libre ». La plus grande plateforme de données géographiques libres au Monde est en effet riche d’une communauté hyper-active (dont le nombre de contributeurs, toujours en forte croissance, dépassera bientôt les 8 millions), d’un écosystème technique foisonnant, et d’une gouvernance ouverte et propice à la collaboration.
Afin de renforcer ce mouvement d’ouverture particulièrement vivace, il pourrait être envisageable d’unir nos efforts dans plusieurs projets qui nous paraissent relever de l’intérêt général. Les projets suivants font partie des pistes qui nous paraissent les plus prometteuses.
1. Un “street-view libre et ouvert”
La création d’informations géographiques de qualité nécessite de connaître la réalité du terrain qui est en constante évolution. Les « géants du numérique » ont très bien compris cela et collectent des vues immersives du terrain qui viennent compléter les vues aériennes. Depuis plus d’une dizaine d’années, différents acteurs sillonnent dans ce but les rues et les routes de France, sans mutualisation. Le coût est élevé, sûrement plus que les prises de vues aériennes et seules quelques multinationales peuvent se permettre une couverture exhaustive. À côté de cela, des milliers de contributeurs OpenStreetMap réalisent des prises de vues.
En 2014, Mapillary a été lancé, en se basant sur une licence ouverte (CC-BY-NC passée rapidement en CC-BY-SA pour les photos et ODbL pour les traces GPS correspondantes). La communauté OpenStreetMap est rapidement devenue la première pourvoyeuse de prises de vues. Mapillary a en retour alimenté la communauté OpenStreetMap avec des API d’accès, mais aussi des jeux de données tirés de ces images par intelligence artificielle en détectant automatiquement des objets sur celles-ci.
En 2020, le rachat de la société Mapillary par Facebook a posé question au sein de la communauté OpenStreetMap. En France, certains contributeurs bénévoles autant que professionnels sont maintenant réticents à partager leurs photographies avec un tel acteur.
Des alternatives existent, comme OpenStreetView, projet libre antérieur mais non maintenu, devenu OpenStreetCam lors de sa reprise par TeleNav, puis KartaView lors de sa reprise par Grab (un équivalent Singapourien d’Uber).
Le besoin d’un commun numérique non attaché à une structure commerciale dont la stratégie peut évoluer défavorablement se fait toujours ressentir.
Au-delà d’un usage grand public bien connu, ces vues immersives sont utilisées par de nombreux acteurs publics comme les services de secours pour préparer des interventions et sont aussi une mine d’informations fraîches pour mettre à jour les bases de données géographiques ou vérifier leur cohérence. Les collecteurs possibles sont nombreux (exemple original de la Ville de Redon qui a équipé ses camions de ramassage d’ordure pour ses prises de vues) et les réutilisateurs aussi.
En complément des photos ou comme un autre projet de commun, il est également envisageable d’imaginer une mutualisation des signalements terrain (appelés “notes” dans OpenStreetMap) permettant d’améliorer les données géographiques sous-jacentes.
2. Une base routière navigable enrichie
Une base routière navigable permet de calculer des itinéraires en complétant les géométries du réseau de voirie par les règles de circulation que sont les sens uniques, les interdictions de tourner, les files de pré-sélection, les limites de poids, de vitesse autorisée, de dimensions, de type de trafic, etc.
C’est sûrement le domaine le mieux identifié où des données publiques manquent à l’appel alors qu’une forte demande existe.
La base nationale des limitations de vitesse, annoncée en octobre 2015 en comité interministériel de la sécurité routière, puis prévue par la Loi pour une République Numérique de 2016 est prévue depuis plus de 5 ans, mais celle-ci n’est à ce jour toujours pas disponible, sans que l’on sache clairement qui est chargé de la constituer, ni comment.
Cette base navigable ne doit pas se limiter à l’usage routier motorisé, mais inclure aussi le réseau cyclable, voire à terme piéton.
OpenStreetMap a ici semble-t-il une longueur d’avance avec un filaire de voirie déjà largement complété par des informations de navigabilité qui permet à plusieurs moteurs de calcul d’itinéraire de fonctionner et de fournir des services utiles au plus grand nombre.
À cette base navigable pourront s’ajouter deux autres types d’informations qui peuvent être des communs complémentaires liés :
Là encore, l’absence de commun et d’anticipation sur ces besoins font que des géants du numérique sont devenus incontournables en proposant des services, dont Waze est le leader, basés sur la collecte massive de données des utilisateurs sans jamais en partager les données produites.
À terme, l’ensemble pourrait donc regrouper :
Toutes ces données seraient utiles, encore une fois, pour les services de secours, mais aussi pour de nombreuses analyses sur les déplacements, les transports, la proximité des services et bien sûr des réutilisations innovantes encore non imaginées à ce jour.
Conditions de succès
La mise en œuvre de communs numériques nous semble souvent mal appréhendée. Il nous paraît utile de rappeler les conditions de mise en œuvre utiles au succès d’un commun numérique :
On oublie bien souvent qu’au-delà de tous les principes, les communs numériques sont avant tout une implication de tous les jours, à l’exemple de la communauté OpenStreetMap. Il est d’ailleurs toujours utile de découvrir les nombreux outils de communication utilisés par la communauté française et internationale.
Il semble enfin utile de rappeler l’incroyable effet levier que permet la plateforme OpenStreetMap pour les communs numériques liés aux données géographiques.