Les services maintenus par l’association et ses partenaires

Dès sa création, l’association OpenStreetMap France a eu à cœur de mettre en place puis d’exploiter une infrastructure technique à disposition de la communauté des contributeurs et des ré-utilisateurs des données du projet OpenStreetMap. Nous souhaitons commencer 2024 en vous en rappelant les principaux et en remerciant les partenaires qui nous permettent d’y parvenir.

Que fait OpenStreetMap France au juste ?

Un extrait de l'état des services techniques de l'association OSM France

Au niveau international, plusieurs rendus référencés par OpenStreetMap.org sont servis par l’association, notamment Cyclosm et le rendu humanitaire. Nous diffusions aussi depuis quelques mois un jeu de tuiles vectorielles.

Au niveau national, notre infrastructure supporte entre autres l’instance historique du projet uMap, des rendus cartographiques localisés (France, Bretagne…), plusieurs instances Osmose pour le contrôle qualité et dernièrement une instance Panoramax dont le projet a été porté par la fabrique des géocommuns de l’IGN.

Il y a encore le Live, ComComMaker, plusieurs préparations de données (Polygons…).

Très récemment, nous avons fait évoluer notre socle technique pour servir directement nos fonds de carte tuilés en HTTP/3. Cette évolution contribue au côté « tout terrain » de ces services :

  • HTTP 1, 2 et 3.
  • IPv4 et IPv6
  • TLS 1.1, 1.2, 1.3 ou pas

Ces services animent la vie de la communauté et leur sollicitation va croissante depuis le lancement de la plupart d’entre eux. Ils permettent en outre de préparer et diffuser des données thématiques sous des formes exploitables.

Le fait de disposer de ressources techniques appropriées, de compétences pour les maintenir sont des leviers importants d’action et d’indépendance afin de mener à bien la promotion du projet au niveau national et de pouvoir soutenir les initiatives des membres de l’association. Cela a été le cas dans le passé pour le projet BANO et le partenariat avec Enedis.

L’infrastructure se développe régulièrement grâce notamment à un appel aux dons qui a montré son efficacité en 2018.

Retrouvez l’ensemble de notre infrastructure sur la page wiki

A l’heure actuelle, notre infrastructure se compose de :

  • 17 serveurs physiques, dont 10 appartenant à l’association
  • 2.5 To de RAM
  • 220 To de disque dur
  • 60 To de SSD

Nous achetons ou récupérons principalement ce matériel de seconde main, pour réduire ainsi le bilan carbone scope 3 de nos activités.

Merci qui ?

Cela ne serait pas grand chose sans l’appui important de plusieurs partenaires qui nous ont accompagné dans cette montée en charge. Ces partenaires ont un rôle majeur dans le déploiement de nos services et nous tenons à les remercier.

Citons la Fondation Free, Moji, OVH, PauLLA, plus récemment Téléhouse France et jusqu’à il y a peu FranceIX (Rézopole) pour les ressources d’hébergement qu’ils mettent à notre disposition.
C’est aussi le cas de l’association Hivane pour la connectivité de notre implantation à TH3.

Les principaux partenaires de l'association OSM France contribuant au développement de son infrastructure

Rejoignez-nous !

Dans les prochains mois, nous envisageons une montée en charge importante de plusieurs services, notamment Panoramax. L’instance uMap montre une sollicitation croissante également, témoignant de l’intérêt de la communauté pour ces deux services.

Nous accueillons les volontaires qui souhaiteraient s’investir dans la maintenance de cette infrastructure technique, tant logicielle que matérielle. Le mieux étant de se renseigner auprès de chaque projet pour en connaître notre feuille de route ou bien du conseil d’administration qui se réunit chaque premier lundi du mois.

L’association soutien régulièrement des projets d’initiative individuelle qui peuvent rendre service à la communauté, également.

Rendez-vous sur notre forum ou nos dépôts GitHub pour en discuter.

Open Data : Enedis et OpenStreetMap France lancent une démarche participative de cartographie du réseau de distribution d’électricité

Open Data : Enedis et OpenStreetMap France lancent une démarche participative de cartographie du réseau de distribution d’électricité

Enedis et OpenStreetMap France viennent de signer une convention de partenariat pour 3 ans. Elle marque ainsi un pas supplémentaire vers l’échange de données cartographiques à grande échelle. Engagée dans l’Open Data depuis 2015, Enedis a souhaité s’allier à un projet collaboratif comme le nôtre pour mettre à disposition ses données de réseau en favorisant le crowdsourcing.

Logo OSM France

Ce partenariat s’inscrit dans cette révolution de la confiance engagée par l’entreprise au travers de son Projet Industriel et Humain 2020-2025 et pour l’association qui souhaite développer ses partenariats stratégiques.

Enedis exploite le réseau public de distribution d’électricité sur 95% du territoire métropolitain français. Il est aussi le 1er au niveau européen à publier depuis 2015 plusieurs jeux de données ouvertes utiles à la transition énergétique et au service public. En particulier la cartographie des réseaux qu’il exploite tant aériens que souterrains.

Les données ouvertes : une solution gagnant-gagnant, au service de tous

Dans le cadre de cette démarche participative, Enedis s’engage à enrichir les données ouvertes déjà disponibles et fournir des images aériennes à la résolution 5 cm sur une partie du territoire métropolitain. Elles seront réservées à la contribution sur les éditeurs de la communauté et en rapport avec les thématiques retenues pour notre collaboration réciproque, parmi lesquelles :

  • la description des poteaux supportant les réseaux aériens
  • l’inventaire des coffrets basse tension visibles au sol
  • d’autres jeux de données pourront suivre

OpenStreetMap France se chargera de mettre à disposition des extractions thématiques qui intéresseraient Enedis. Elles seront utilisées dans le respect de la licence OpenDataBase Licence habituelle et serviront notamment de comparatif aux données internes de l’entreprise.

Grâce à ce partenariat, les contributeurs OSM auront donc accès à des données plus complètes et une imagerie aérienne de plus grande précision. Enedis bénéficiera des enrichissements de la base de données et pourra assurer un suivi encore plus fin du réseau électrique qu’il exploite dans l’Hexagone. Ceci y compris la préparation de chantiers ou encore la prévision de travaux.

Les données échangées ne présentent ni données commerciales ou personnelles et ne concernent que le réseau public de distribution électrique. Enedis assure la protection des données dont il a la charge par ailleurs.

Une collaboration réciproque

La cartographie des réseaux électriques est une activité qui exige de la précision et de plus en plus encadrée par la législation. La convention signée prévoit des échanges pratiques entre notre communauté et les acteurs métiers Enedis pour mieux décrire ces infrastructures. Ces échanges permettront d’une part de rapprocher nos modèles de données respectifs et de renforcer notre connaissance commune des activités de chacun.

La communauté OpenStreetMap s’investit depuis plusieurs années pour recenser les éléments visibles des réseaux électriques. Ce partenariat permet d’encourager des utilisations professionnelles à haute valeur ajoutée dans les mois à venir.

La convention prévoit d’inciter à la contribution sur 6 thèmes touchant aux réseaux et aux infrastructures. Les deux premiers sont les poteaux et les coffrets de distribution visibles en zone urbaine ou résidentielle. La convention laisse la possibilité d’en ajouter 4 autres au cours des 3 années à venir.

Un suivi ouvert

Une plateforme dédiée met en valeur la contribution sur les thèmes évoqués plus haut. Elle est semblable au site projetdumois.fr opérant un suivi des thématiques marquant un coup d’accélérateur pendant un mois. Plusieurs millions d’objets pourront finalement être cartographiés !

Rendez-vous sur https://enedis.openstreetmap.fr

On y observe le coup d’envoi de la contribution dès le début de l’année 2021, avant même la signature de la convention, avec une croissance importante du nombre d’objet, preuve de l’intérêt de la communauté pour le sujet.

Suivi d'un projet
Suivi de contribution sur la plateforme dédiée

Par ailleurs, un éditeur intégré dans le navigateur et qui ne nécessite pas d’installation de logiciel dédié permet de contribuer simplement en cumulant diverses sources de données. On y trouve notamment des fonds aériens et quelques couches techniques qui permettent de repérer les réseaux existants. Il est en outre possible d’utiliser votre éditeur OpenStreetMap habituel pour obtenir une vue similaire.

Editeur thématique
Visualisation des réseaux existants à la recherche des 11 millions de poteaux supportant les réseaux aériens

Pour aller plus loin

Retrouvez d’autres articles sur le sujets déjà publiés ici :

Bilan du projet du mois de Juillet 2018

Fig.1 Un poste électrique cabine François Lacombe | CC BY-SA

Ce billet est destiné au bilan du projet du mois de Juillet dernier dédié à l’enrichissement de la cartographie des postes électriques des réseaux de distribution libérée par Enedis le 16 mai 2018.
C’est un sujet qui anime OSM, comme beaucoup d’autres, depuis plusieurs années. Le plan des rues n’est en effet pas la seule infrastructure à être cartographiée, toutes les données caractérisant notre environnement sont d’intérêt. La connaissance des réseaux électriques est importante pour mener à bien les transitions énergétique et écologique de ce début de siècle.

OpenStreetMap France est engagé depuis sa création en 2011 pour l’ouverture de données de la part d’administrations ou d’acteurs privés titulaires de missions de service publics. Cela dans le but de rendre notre cartographie plus exhaustive et inclusive et promouvoir les avantages de ce projet.
La libération de ces données d’infrastructure – Plus de 720 000 enregistrements – marque d’ailleurs une étape dans la quête que nous poursuivons. Plusieurs années ont été nécessaires pour montrer que cela pouvait avoir un intérêt, bien qu’OSM ne soit pas directement impliqué dans la démarche de l’entreprise.
L’avantage est double pour OSM : nous allons pouvoir qualifier plus précisément plus de 500 000 bâtiments, dont certains sont absents du cadastre. Nous allons aussi pouvoir enrichir la connaissance des réseaux avec des données métier d’intérêt.
Le fichier libéré par le distributeur d’énergie manque toutefois d’attributs et se contente d’exposer des points. Ces positions sont déjà très utiles pour mieux cibler nos visites terrain, à la recherche des informations visibles.
Les sites techniques sièges de ces fameux postes électriques peuvent revêtir diverses apparences et un travail de terrain doit être mené pour en obtenir toutes les caractéristiques.
Vous pouvez vous rendre compte des différentes possibilités dans la notice rédigée pour le projet

Comment faire ?

Les conditions étaient réunies pour constituer un sujet :

  • Une étendue nationale, pouvant permettre à chacun de s’impliquer à son niveau dans l’environnement de son choix
  • Des données de bonne qualité sur lesquelles travailler, sans partir d’une feuille blanche
  • Des outils disponibles pour avoir une vision des objets à visiter
  • Un ou plusieurs animateurs prêts à faire un suivi pendant la durée du projet
  • Des possibilités de contribuer à la fois en extérieur et aussi depuis les vues aériennes ou avec Pic4Review / Mapillary à distance.

La décision de lancer un sujet pour le projet du mois a été prise fin mai, ce qui laissait un bon mois pour rédiger la notice ci-dessus et recueillir l’avis des contributeurs intéressés sur la mailing-list de discussion. Ces avis ont d’ailleurs été précieux pour améliorer la qualité de la documentation et ajouter des exemples locaux pour guider correctement les non-spécialistes des réseaux.
Cela a d’ailleurs contribué à la rédaction de ce patron pour diminuer la taille de la barrière à l’entrée que constitue la rédaction d’une notice lors de futur projets.

Le déroulement

Fig.2 Osmose indiquant les postes manquants

Les données ouvertes ont été intégrées à Osmose très rapidement, on apprécie le dévouement de son administrateur ;). Osmose est l’outil de maintien en qualité de la base de données. Il expose les résultats de différents tests mais aussi la comparaison avec les fichiers issus des ouvertures de données. Il est ainsi possible de connaître les objets manquant par rapport aux données officielles, voire d’offrir un retour vertueux à celui qui ouvre en lui indiquant d’éventuelles différences avec la vue terrain d’OpenStreetMap. Cela a permis d’avoir très vite une idée de l’effort à fournir pour ce projet du mois : il faudra bien plus qu’un mois pour tout couvrir.
La 1ere proposition a été adressée à la communauté le 18 juin (#RadioLondres) et plusieurs contributeurs ont permis d’enrichir la notice consultable aujourd’hui.
Le suivi réalisé avec Overpass-API et plusieurs requêtes montre que plus de 2200 objets ont été édités pendant la phase de préparation, avant le début du projet proprement dit.
Une seconde annonce a été faite le 2 juillet pour lancer officiellement les contributions sur le sujet proposé.
Le mois de Juillet est plutôt adapté pour des visites de terrain, en profitant de ses vacances ou weekend pour se rendre dans des endroits moins routiniers que le restant de l’année. C’est ce que j’avais choisi d’ailleurs pour réaliser le plus gros de ma contribution.
Le suivi et les échanges se sont poursuivis pour lever les différents points de doutes quant à des situations particulières sur le terrain, ce qui reste important pour maintenir le niveau de motivation global.

Bilans

Fig.3 Principaux contributeurs au projet

Au vu du nombre de contributions, le bilan du projet est positif. Cela a été aussi une occasion d’aller à la rencontre de la communauté dans un format moins habituel. Au-delà des centres d’intérêt techniques, pouvoir faire l’animation dans ces conditions est aussi humainement enrichissant.
Le suivi cumulé depuis le 1er juin montre que 5 657 objets ont été édités par la communauté, dans toutes les régions de France. Sur Juillet, les 3500 objets édités indiquent qu’il faudrait plus de 200 mois comme celui-ci pour qualifier l’ensemble des objets présents dans le fichier initial.
Certains se sont d’ailleurs beaucoup investis (à Toulouse et à Nancy) puisque je n’ai moi-même contribué qu’à hauteur de 4% au pot commun.
Ce bilan rédigé avec plus de recul montre que les contributions ne se sont pas arrêtées pour autant au 31 juillet. Le Projet du Mois a donc permis de donner de la visibilité sur le sujet, d’inciter une part de la communauté à s’investir et à compléter la documentation permettant à une population peut-être plus large de continuer à contribuer.
Pour peu que les outils soient prêts, la documentation accessible et les animateurs présents, c’est donc une bonne occasion d’inciter à participer autour d’un sujet donné et contribuer à sa manière au succès quotidien d’OpenStreetMap.

 

 

 

Voir aussi

Cartographie des réseaux d’énergie sur le wiki OSM

François Lacombe